Sur le marché de l’art, au vue des sommes quelquefois en jeu, l’expert d’art assume une très grande responsabilité. Quand ce dernier est plus directement spécialisé dans l’antiquité, la charge qui pèse sur ses épaules n’est pas moins grande. A travers ses évaluations, il participe, en effet, fortement à la valorisation du patrimoine national et international.
Une lourde responsabilité
En dehors de l’évaluation auquel il participe mais dans laquelle il est bien souvent guidée par les indicateurs du marché, la tâche la plus cruciale de sa mission reste le certification et l’authentification d’un objet ou d’une œuvre artistique. Il est ici question de déterminer, mais également d’être en situation de vérifier, toutes les informations concernant un objet réputé de valeur. Cela peut s’agir de son origine, sa datation, sa nature, sa technique, son auteur, son état de conservation, etc… Il faut aussi que l’expert artistique soit d’une probité ou d’une neutralité irréprochable.
Dans le domaine qui voit les plus grosses sommes circuler, celui de la peinture, l’histoire du marché de l’Art est émaillée d’incidents qui ont créé de véritables secousses dans les arrières salles. On se souvient de Faussaires au pinceau talentueux. Il en sort quelquefois qui frisent le génie dans l’art de la copie ou même de la création de fausses œuvres à la manière de peintres defunts. Ainsi les couloirs de l’Hôtel Drouot ou des plus grands salles de ventes internationales tremblent encore à l’écoute de noms comme Guy Ribes ou encore Wolfgang Beltracchi.
Une grande variété de domaines
En dehors du domaine de la peinture, de la sculpture, des gravures ou des lithographies, les experts d’art sont réclamés dans une grande variété de secteurs. Ils sont très demandés dans les musées, chez les collectionneurs, ainsi que les commissaires-priseurs. Le marché étant très vaste et les compétences requises pour le connaître gigantesques, il est assez fréquent qu’ils finissent par se spécialiser dans un domaine.
Toutefois, les experts en matière d’art et d’antiquité sont, en principe, qualifiés pour manipuler ou évaluer des objets diversifiés dans le respect le plus total de leurs règles de conservation : tableaux, sculptures, bijoux, argenteries, montres, livres, mobiliers, documents anciens, collections diverses, etc… Précisons-le, ils s’acquittent de ces tâches avec tout de même plus de savoir-faire et de doigté que Rowan Atkinson Aka Mister Bean ne le fait dans la vidéo suivante :
Les spécialisations
Comme nous le disions, chaque expert en œuvres d’art finit, pratiquement toujours, par posséder ses propres spécialités. Cela ne touche pas que ses secteurs d’intervention mais aussi les fonctions occupées. Ainsi on en trouvera qui assurent des fonctions de galeristes, de techniciens d’art ou d’antiquaires, quelquefois même de bibliothécaires ou d’intervenants ponctuels aux côté de conservateurs dans certains musées. Les experts d’art, parmi les plus reconnus dans leur domaine, exécutent des missions à l’international. Certains sont même des sommités incontournables en matière d’authentification sur un artiste, un peintre célèbre, ou même une période particulière de l’histoire de l’Art. Toutes ces interventions nécessitent des qualités qui vont bien au delà de la simple capacité à authentifier un objet : une passion et curiosité de chaque instant, le sens de la négociation, mais encore du dynamisme et de la disponibilité.
Comment devenir un expert d’art ?
Devenir un professionnel dans le métier d’expert d’art est relève plus du sacerdoce et de la vocation que de la simple compétence à acquérir. Si le fonction est certes passionnante une fois l’objectif atteint, elle nécessite de fortes compétences et la volonté réelle de se forger une expérience dans le domaine général de l’art, d’abord, puis dans un domaine particulier de ce dernier. Inutile de dire que tout ne s’apprend pas sur les bancs de l’école. L’expert en Art doit être doté d’une curiosité insatiable. S’il n’est pas né lui-même dans un milieu qui l’a sensibilisé à l’art et ses objets, ou à l’antiquité, il ne lui faudra pas compter les heures pour espérer atteindre son degré de maîtrise et de connaissance. Perfectionnisme, probité, délicatesse et précision, érudition, audace et sens des responsabilités, tout cela devra aussi faire partie du bagage de l’expert en matière d’art.
Les filières de formation
Pour ce qui est des études de base, fréquenter une école d’art ou suivre une formation en histoire de l’art aidera beaucoup le prétendant au métier d’expert en matière d’art. Plusieurs établissements proposent également des formations spécialisées qui lui permettront de suivre et mieux connaître les grandes tendances artistiques et celle du marché de l’Art. On peut citer, entre autres le Bachelor Expertise et commerce de l’art, le Mastère Art ancien et le Mastère Art contemporain. En fonction de sa région, il faut encore ne pas hésiter à fréquenter les nombreux salons d’orientation professionnelles. Certains métiers connexes dans le domaine du commerce, de la restauration ou de la conservation par exemple, peuvent être également ouverts à l’alternance et à l’apprentissage. Ce sont aussi d’excellents moyens de faire ses armes auprès de professionnels aguerris.